02 octobre 2006

Article de l'hebdomadaire Le Point.

Dans son numéro n°1776 du 28/09/06, l'hebdomadaire Le Point consacre un numéro spécial contournement de Bordeaux dans son supplément "région".
Si vous ne l'avez pas acheté, celui-ci est disponible en intégralité à cette adresse.
A noter, tout en bas de l'article, un lien vers une belle infographie en pdf illustrant les derniers tracés avec les sorties potentielles actuellement négociées.

Personnellement, cet article est une bonne chose car il insiste sur un des points sur lesquel nous nous battons depuis le début : l'absence d'impact du CAB sur les problèmes d'engorgement de la rocade. Par contre, il fait la part belle aux "pour" qui insistent fortement sur des "prévisions" de trafic dramatiques rendant "indispensable" le projet.

Il est ici à regretter qu'il n'est aucunement fait mention ni de la baisse observée du trafic en France cette année, ni des records de prix du pétrole avenir, ni sur les déclarations de politiques nationaux (estrosi, sarkozy => voir articles dans ce blog) pour qui le tout camion n'est qu'une fuite en avant allant à l'encontre des enjeux de ce siècle.

Autre remarque, toujours dans le registre "prévisions : Tout le monde sait que le trafic routier espagnol est fortement lié à la croissance du PIB de ce pays, croissance certes très soutenue mais quasi exclusivement alimentée par le boom de l'immobilier de la péninsule et par celui de l'endettement. La compétitivité internationale de l'Espagne faiblissant très fortement depuis quelques temps, nous risquons donc de nous retrouver avec un CAB désert ... comme l'A10 ! (rappel, l'A10 = 880 camions/jour contre plus de 13000 pour la N10).
(
On peut notamment lire un article très intéressant sur les problèmes de l'Espagne ici ; un autre très bien ici )

Ainsi, aurait-il donc été bon que soit cité un des points essentiels de la faisabilité de ce projet : sa rentabilité supposée. Outre le prix du carburant, l'article ne mentionne pas le fait que les transporteurs routiers n'utilisent que peu les autoroutes payantes qui, lorqu'elles deviennent déficitaires, finissent par tomber dans le domaine public ... gratuité tôt ou tard assumée par des financements locaux ...


Cependant, même si l'on peut nourrir des regrets sur tel ou tel point, cet article a le mérite d'exister (suivez mon regard ...) et contribue à maintenir la pression sur les élus et les décideurs à l'approche des élections. Merci donc au Point.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

il existe un deuxième article (en fait le premier dans le magazine) que l'on atteint par le lien suivant :

http://www.lepoint.fr/villes/document.html?did=183896

Anonyme a dit…

Dallas sur Gironde...
C'était le titre d'un reportage de télé, réalisé à Pauillac, il y a près de 20 ans. Aujourd'hui, cela nous concerne tous, car il semblerait que l'on cherche à opposer les "pour" et les "contre" le GCB.
En effet, l'article du Point précise "s'agissant d'une autoroute à péage, le financement (1,3 milliards d'euros) sera supporté par le concessionnaire".
Une consolation, il nous sera généreusement offert...pour nous faire avaler ce serpent de bitume!
Mais au fait, qui, à ce jour, a payé les études du projet, soit près de 80 millions d'euros ? Nos impôts, les vôtres, les miens...
Qui à Saint André de Cubzac, a financé la construction du collège La Garosse, la Gendarmerie fraîchement rénovée, etc..., vous et moi ! Soyez ravis, vous allez payer la démolition et leur reconstruction !
Qui, également, indemnisera la maison de votre voisin, de votre ami ? Vous, moi...400 maisons concernées, à St André de Cubzac, cela représente une somme très modeste...
Elle n'est pas belle, la vie ? Comment, ne dites pas que vous connaissez des fins de mois difficiles, non, soyez des citoyens heureux, vous alez offrir un espace à une multinationale, celle-ci déroulera son ruban noir, dans le but d'egendrer de menus profits.
Excusez-moi, vous êtes actionnaires de ces multinationales, il est donc légitime pour vous, de défendre de tels projets, afin de percevoir de jolis dividendes.
Nos "grands élus", Hugues Martin et Alain Rousset, semblent d'accord, ils acceptent également que St André de Cubzac perde les 1050 emplois que devait créer le Village des Marques ! Ces mêmes élus, n'ont-ils pas "manifesté", au printemps, pour défendre les 1050 salariés de la SOGERMA ? Ils ont une attitude curieusement contradictoire ; quelle en est la raison ?
Ah, les sentiments et la politique...; ne voit-on pas les député de la 7ème circonscription invité à céder son fauteuil à Alain Rousset, en 2007 ? Quelle en est la raison ?
Mais le plus dur, ce doit être le mensonge envers ses électeurs, à moins de les prendre pour des gogos. Ainsi, pouvait-on lire dans Sud-Ouest du 18 septembre, page 2-3, rubrique Gaz de France, Hugues Martin à l'intention de voter sans état d'âme pour la privatisation "pour éviter que GdF tombe aux mains des Russes ou des Algériens"... Comment est-ce possible, avec 70% de parts détenues par l'Etat ? Je suggère à Hugues Martin de lire l'analyse de Françoise Fressoz, éditionaliste aux Echos "la privatisation de GdF, loin d'être une opportunité, constitue en réalité une menace pour l'indépendance énergétique de la France et pour l'indépendance du pays tout court"(3 octobre 2006)
Comme quoi, lorsque l'on veut nous faire admettre un projet, pour revenir au GCB, on nous sert un argument choc "désengorger la rocade" et "financement par le concessionnaire" !
On pourrait, peut-être, se demander la raison qui motive nos politiques à engager ces travaux gigantesques...
C'est inquiétant pour l'avenir, lorsque, sur le Point du 28/09, page 106, on lit "les jeunes devront payer et plutôt deux fois qu'une"!